Les ateliers éthiques sont issus d’une recherche-action qui a associé les professionnels des Maisons de la Métropole du territoire Les Portes du Sud et les sociologues Béatrice DERIES et Pierre VIDAL NAQUET, en lien avec l’école Rockfeller.
Dans un contexte de pluralisation des normes, les interventions sociales s’attachent à la protection des usagers, en prenant en compte leurs projets, leur autonomie et leur liberté. Elles doivent s’adapter à cette complexité et elles se traduisent très souvent par des pratiques prudentielles qui s’inscrivent dans la durée et qui cherchent l’équilibre entre des valeurs contradictoires.
Les résultats de ces interventions sont souvent fragiles et précaires, faits d’ajustements permanents, certains parleront de « bricolage » ancrés sur une éthique situationnelle nécessitant d’être en permanence questionnés.
Le projet d’ateliers éthiques a émergé du constat d’un écart dans la pratique professionnelle entre le travail prescrit (procédures, normes, recommandations, objectifs…) et ce travail réel fait d’ajustements. Les professionnels déplorent avoir à affronter des situations inextricables, l’absence de solutions, la perte de repères moraux…
Les ateliers éthiques ont été mis en œuvre de manière expérimentale en 2021 et 2022, pour soutenir ces épreuves de professionnalité. 7 ateliers ont été organisés réunissant une quinzaine de professionnels, travailleurs sociaux, personnel administratif, encadrement. Ils étaient animés par les deux sociologues autour d’une ou deux situations problématiques par séance, partagées par les participants.
En 2023, la pertinence et l’intérêt de cette éthique de situation ont été partagé lors d’un séminaire qui a interrogé les modalités d’extension de cette expérimentation, dans le cadre de la démarche éthique métropolitaine.
Pour aller plus loin :
