Métiers du prendre soin et du lien : Pourquoi on candidate, on tient, on s’en va (synthèse des enquêtes)

Les métiers du prendre soin souffrent d’un fort turnover. D’après France Travail, en 2023, 87% des recrutements d’aides à domicile en Auvergne-Rhône-Alpes sont difficiles. Et la statistique n’est guère plus encourageante pour les aides-soignants (77%) ou les assistantes maternelles (73%). Marché de l’emploi tendu, forte pénibilité du travail sur les plans à la fois physique et psychique, rémunérations peu attractives, les explications ne manquent pas pour expliquer cette situation qui n’épargne ni le travail à domicile, ni celui en institution.
Les facteurs d’engagement dans ces métiers très humains ne manquent pourtant pas. Alors, que se passe-t-il ?
La Métropole de Lyon a souhaité interroger les aspirations et les représentations, mais aussi les vécus en situation des professionnels du care. Quel sens trouvent-ils ou ne trouvent-ils plus à leur travail ? Comment se passent les relations avec les usagers, les collègues, la hiérarchie quand on est une femme ou un homme, quand on est racisé(e), quand on est jeune dans la profession ?
Pour ce faire, la direction de la prospective a piloté plusieurs enquêtes légères dans différents secteurs et typologies de métiers, auprès de professionnels de terrain, de manageurs, de jeunes en formation et de formateurs.